Ruches naturelles de Maurice CHAUDIERE

Rencontre avec Maurice Chaudière

maurice-portrait.jpgMonsieur Chaudière avait été invité aux rencontres de l’Escampe (première revue de permaculture française), pour y faire des présentations… : la ruche Hélianthe,
greffe sur friche, confitures solaires, ….

La ruche Hélianthe est le fruit de l’inventivité, couplée à l’observation de la nature, de Maurice.

Ce qui a toujours poussé cet homme à créer est simple : montrer que l’on peut TOUT FAIRE AVEC RIEN. Avec de la terre, de la paille et l’énergie solaire, Maurice crée sa ruche hélianthe. Il s’agit d’une ruche à usage domestique, qui ne nécessite aucun matériel pour son utilisation. Le traitement du miel qui suit n’altère en rien ses qualités.
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Non seulement cette ruche est simple à réaliser et à utiliser mais elle représente aussi une voix d’accès vers un chemin initiatique : voir la ruche comme un maître à penser, un maître artisan. Je ne saurais décrire, sans l’aide d’images, tout le
procédé de réalisation et d’utilisation; aussi, je vous suggère, si ces quelques lignes vous ont mis l’eau à la bouche de commander le film « la Ruche Hélianthe » et l’ouvrage réalisés par Maurice, Apiculture Alternative – édition Le Décaèdre – paru février 2003 et le 01/04/2005 – 52/54 pages

A voir aussi : http://www.liberterre.fr/gaiagnostic/z-maurice/apiculture02.html

Dans le prolongement de ce qu’il nous est possible de faire avec rien, Maurice nous parle des confitures qu’il réalise en n’ajoutant aucun sucre. Confitures solaires, Edition Terran.

Suite à la projection de ce film, enrichie de quelques commentaires, Maurice nous a présenté sa réflexion sur le rapport entre culture et nature. Maurice pratique la greffe, qui peut être considérée comme une intervention humaine intrusive sur la nature mais il nous apprend qu’elle peut aussi avoir lieu sans l’intervention de l’homme… si un animal se fait les griffes sur un arbre ou par rapprochement. Maurice a écrit un ouvrage sur la ressource naturelle et invite l’homme à tourner à son avantage l’existence de pruneliers, térébinthes, aubépines plutôt que de les détruire. Ainsi sur un prunelier, est-il possible de greffer diverses variétés de prunes ou de pêches. Du térébinthe, on peut faire un pistachier. L’aubépine peut accueillir 10 sortes de fruitiers différents. Le frêne peut devenir olivier, le chêne châtaigner, le poirier épineux pommier (les fruits sont ainsi plus gros et l’arbre profite de la résistance du poirier épineux aux parasites), le cormier sorbier domestique… et plus rigolo ou extravagant : l’armoise peut porter de l’estragon, le tabac du Pérou porter des tomates, les pommes de terre produire pommes de terre et melon poires. Pour Maurice, l’importance de ces interventions est à relativiser…

Il nous offre à voir des tapisseries du 16e siècle représentant la chasse à la licorne, symbolique de la volonté de l’homme de dominer la puissante dame Nature. Enferme-t-on la licorne lorsqu’on pratique la greffe?

La forêt fruitière, Maurice Chaudière, éditions Terran

Grand humaniste et chercheur de nouvelles solutions à la portée de tous, Maurice Chaudière nous partage son rêve d’une société où le travail est un jeu, l’argile une école et le miel un principe. La lecture de ses ouvrages nous permettra sans doute de nous enrichir et de saisir un peu le personnage mais, si l’opportunité se présente, de le rencontrer, si j’étais vous, je n’hésiterais pas!

Pour aller plus loin, une interview très inspirante de Maurice Chaudière ICI

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