Guide de préparation à la récolte des plantes sauvages comestibles

Être dans les meilleures conditions qui soient pour réussir ses cueillettes !

Se préparer à la récolte

Stage Cuisine Sauvage Juillet 2014 (17)
Récolter des plantes sauvages comestibles, c’est récolter des plantes communes de nos campagnes, de nos montagnes ou des bords de mer.
Récolter des plantes sauvages comestibles ne consiste pas en une quête de la plante rare. En effet, récolter des plantes pour s’en nourrir n’est pas une quête de collectionneur.
Heureusement car nos ancêtres seraient morts de faim & nous ne serions pas là. !
Elles sont abondantes & tout à fait communes. Mais les connaissez-vous vraiment ? Leur intérêt nutritionnel ? Leur saveur ? Le meilleur moment de la cueillette pour pouvoir vraiment les savourer ?
Ce sont elles que nous voyons tous les jours où que nous soyons, même en ville !

Premier point : Être à l’aise pour récolter

Pensez surtout à bien vous chausser, pour grimper ou descendre sur un talus sans glisser, attraper une branche haute, …

Vous serez sorti deux heures environ : chapeau, « boutillon » d’eau, fruits secs, canne parfois  – pas uniquement pour s’aider dans un talus, mais pour la branche un peu haute, ciré, gilet, bref être à l’aise quel que soit le temps !

Les tiques sont de retour dans les bois & hautes herbes. Pas de panique, 16 cas de maladie de Lyme pour 100.000 morsures de tique. La prévention consiste à porter des chaussures fermées, un pantalon long pour les empêcher d’accéder à votre peau. Secouer ses vêtements en rentrant de la promenade & s’inspecter pour les détecter. En cas de morsure, pour les retirer, la pince à tique & nettoyer votre peau avec votre antiseptique habituel : huile essentielle ou autre.

Deuxième point : Votre matériel

« Pas de sac en plastique ils étouffent les plantes et les abîment avant de les manger.

Préférez un sac en tissu en bandoulière ou un panier à poser à côté de vous à chaque halte !

Des gants de vaisselle bien ajustés à vos mains pour la récolte des orties.

Et autant de sacs en papier que vous allez récolter des plantes différentes.

« Avec cette astuce vous apprendrez plus rapidement à les différencier en les vidant sur la table en arrivant vous découvrirez tout de suite si l’une d’entre elles est différente alors que toute mélangée vous n’auriez rien vu !

Troisième point : Pour se souvenir

Apprendre à reconnaitre les plantes est très long ! 5700 plantes sauvages différentes & vous en cherchez une en particulier, les flores botaniques (c’est le nom de ces livres) ne peuvent en répertorier que 1200 & c’est beaucoup déjà. Donc un choix est fait, les plus intéressantes pour un botaniste, pas pour un cueilleur de Plantes Sauvages Comestibles.

Je vous recommande celle de François COUPLAN même s’il manque encore des infos pour les récolter, elles y sont presque toutes : Guide des Plantes Sauvages Comestibles & Toxiques.

Mon livre de Quelques Plantes Sauvages Comestibles & leurs Recettes qui en répertorie 9 parmi les plus facile & les plus abondantes, où se trouvent toutes les informations utiles, pour les récolter & les préparer pour la dégustation.

La façon classique d’apprendre à reconnaître les plantes sauvages, consiste à utiliser une clé d’identification bourrée de mots spécifiques à la botanique. Ou alors apprendre comme je l’ai fait, des plus faciles au plus difficiles, prendre des photos, les rechercher sur internet ! Puis faites-le par famille de plantes. Dans les flores, de brèves explications du classement des plantes m’ont beaucoup aidé. Suivre des cours de botanique, piquez les cours de bota d’une personne qui les a suivi, ou bien cherchez des balades découvertes accompagnées avec une personne d’expérience. Il y en a de plus en plus. Gourmandises Sauvages le fait depuis 2010 dans tout Rhône Alpes – recherchez l’agenda sur la page d’accueil.

Emportez avec vous un appareil photo, un carnet (10×15 cm) où vous pourrez dessiner & décrire la plante que vous souhaitez étudier ;

Des fils de laine rouge. Ils vous serviront à marquer la plante. Vous pourrez la reconnaître plus tard lorsqu’elle aura grandi.

Et armez vous de patience, c’est une longue quête ! Mais quel bonheur de se sentir libre & serein dans la Nature car vous saurez vous nourrir où que vous soyez ! Quel plaisir de récolter gratuitement au fil des jours, d’années en années des plantes savoureuses et nutritives ! Avec l’expérience, grâce à ces aliments vous pourrez même améliorer votre santé !

Quatrième point : Lieu de cueillette

La première précaution consiste à reconnaître si le site de votre cueillette est potentiellement pollué ou pas ! Même si l’on est en pleine nature !
Deux signes de qualité du terrain qui ne trompent pas : la grande variété de plantes, la quantité & la variété des insectes.
 Au fait les mousses & les algues poussent sur des surfaces minérales ! Donc même des sols pollués !

Éloignez vous de plus de 50 cm, cela suffit, des bords des chemins où trottent les toutous, cela suffit !

Si vous vivez en ville, choisissez un lieu que vous connaissez bien, même si vous avez bien sûr la nécessité de vous éloigner un peu. Que ce soit en ville ou à la campagne les risques de pollution sont partout !

Eau + Lumière + Chaleur + Sol = Une multitude de plantes
Si c’est n’est la pas le cas il y a quelque chose qui a empêché leur pousse. Quoi ? Une pollution ou un jardinier qui les retire au râteau.

Cinquième point : Précautions de cueillette

La première des précautions consiste donc à rechercher sur internet Téla Botanica ou Gentiana pour les isérois, les plantes interdites à la cueillette pour éviter de participer à la raréfaction d’une plante que l’on rencontre communément dans un lieu mais qui ne se rencontre nulle part ailleurs !
Cette recherche consiste à cueillir les plantes suffisamment nombreuses pour pouvoir s’en nourrir, d’année en année.
En effet, mettre en péril une récolte future en récoltant toute la plante, racine comprise, ou l’ensemble des plantes d’un lieu, serait manquer de prévoyance.

La règle que j’utilise est de au plus récolter un tiers des plantes d’un lieu. De cette façon il restera toujours plus de plantes que vous en avez récolté, ou un dixième s’il s’agit des fleurs, graines ou racines. Puis de changer de lieu de récolte tout au long de l’année.

Pour se préparer à récolter

  1. Bien s’habiller  : bonnes chaussures & vêtements adaptés à la météo & au risque de tique.
  2. Se munir des bons outils : sac ou panier, sachets en papier nombreux, gants de vaisselle voire canif.
  3. Bien se souvenir : appareil photo, herbier de cueillette pour les notes
  4. Apprendre à repérer les lieux pollués
  5. Connaître les précautions de cueillettes

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4 réponses

  1. Schiller Denise dit :

    Je reste sur de très bonnes impressions et sensations suite à cette première journée d’apprentissage. Un début qui est le point de départ d’autres découvertes dans ce domaine. Très heureuse d’avoir suivi cette initiation d’une très grande richesse avec des plantes que je qualifiais de quelconques avant cette rencontre avec le savoir de Verine. Merci mille fois pour cette découverte Verine.

    • Veronique dit :

      Merci beaucoup Denise pour tous ces compliments qui me vont droit au coeur.

      Je suis très heureuse d’avoir permis cette rencontre avec les plantes sauvages comestibles, de rendre les plantes communes aussi intéressantes.

      Au plaisir de te rencontrer à nouveau pour une autre balade ou une autre occasion.

  2. Muglia Damien dit :

    on est entouré de plantes comestibles, et on ne l’est remarque plus, merci pour l’article !!!